Projet : transformer un minibus en VR
Après y avoir réfléchi pendant cinq ans, Charlotte s'est lancée dans un projet qui la faisait rêver : acheter et transformer un minibus! Voici son histoire.
Par Fonds de solidarité FTQ
Charlotte a planifié ses finances et a fait des efforts pendant des années pour réaliser ses rêves – comme acheter un minibus et le transformer en véhicule récréatif! Aujourd'hui, elle roule à bord de Béatrix (le nom qu'elle lui a donné), et ce, sans être endettée.
Planifier et concrétiser ses idées
Charlotte a pensé à son projet pendant cinq ans avant de le concrétiser. Le jour où elle a acheté Béatrix, elle était prête. « J'ai attendu d'avoir accumulé presque tout le montant nécessaire pour réaliser mon projet avant de me lancer. J'ai eu une entrée d'argent imprévue, alors j'ai calculé ce dont j'avais besoin pour acheter et transformer mon minibus et j'ai placé le reste, explique-t-elle. »
Pour réaliser son projet, Charlotte s'était fixé un budget de 20 000 $ pour l'achat et la transformation. « J'ai beaucoup magasiné avant d'acheter mon minibus, se rappelle-t-elle. Comme ça reste un véhicule, je voulais m'assurer qu'il me dure longtemps. Je m'étais mis une limite de 12 000 $ pour l'achat, et j'en ai finalement trouvé un à 8 600 $. »
Puis, en sept mois, Charlotte et son père ont vidé tout le véhicule et refait l'intérieur. « J'ai tout démonté moi-même, dit-elle, mais j'ai rebâti avec l'aide de mon père. J'avais les idées, mais comme il travaille dans le domaine de l'architecture, il a pu m'aider à les mettre sur plans et à les concrétiser. » Elle estime que ce volet lui a coûté environ 9 000 $.
Épargner, budgéter et magasiner
Bien qu'elle avoue ne pas utiliser de budget au quotidien, elle a décidé d'en suivre un pour réaliser son projet.
« En planifiant l'argent dont j'avais besoin et en suivant les entrées et dépenses, c'était plus facile pour moi de savoir combien j'avais réellement en liquidités et combien je devais sortir de mon CELI. Transformer un minibus en VR, c'est des achats à gauche et à droite pour une pièce ou des matériaux, résume-t-elle. Il faut avoir accès à cet argent-là pour éviter de s'endetter. »
Dans ce cas-ci, respecter son budget et faire des choix en conséquence s'est fait tout naturellement. Elle s'est aussi tournée vers l'usagé pour trouver ce dont elle avait besoin.
Photo courtoisie de Gab Parent
« J'ai beaucoup magasiné et acheté usagé, sur Marketplace ou dans des groupes Facebook consacrés à ce genre de projets. J'ai tenté de recycler le plus possible et de transformer mon minibus de manière écoresponsable, souligne Charlotte. »
Un véhicule génère des dépenses
Malgré une bonne préparation, Charlotte s'est retrouvée devant des dépenses imprévues. « La manière dont Béatrix est immatriculée nécessite une évaluation annuelle du véhicule. Cette inspection annuelle coûte environ 200 $, mais la première m'a coûté 1 200 $! C'est dans ces moments que tu te rappelles que, oui c'est un beau projet, mais ça demeure un véhicule et donc une dépense. »
Comme elle a terminé de payer sa voiture personnelle, Charlotte a décidé de prendre les montants qui lui étaient alloués et de les déposer dans un compte d'épargne pour son minibus. « Il y a des imprévus, quelque chose qui peut toujours briser, mais il y a aussi l'entretien, les plaques et les assurances. Si je ne mets pas cet argent de côté, il va disparaître! »
Créer des souvenirs
Faire le tout elle-même, avec son père, puis avec son copain qui s'est joint à l'aventure, a ajouté un élément de plaisir au projet. « Réaliser mon projet, mais aussi en profiter par la suite, c'est une manière de créer des souvenirs, explique Charlotte. Je me vois avoir des enfants et partir en famille à bord de Béatrix. »
Si elle estime que revendre son bolide aujourd'hui pourrait lui permettre d'en tirer un bénéfice monétaire, elle préfère investir dans une qualité de vie.
« Je ne prévois pas le vendre, c'est un projet à long terme pour moi, dit-elle. Je suis consciente que c'est un luxe, mais c'est ma manière de profiter de mes économies et du travail financier que j'ai fait dans le passé. La vie va tellement vite, partir à l'aventure à bord de mon minibus me permet de ralentir, de découvrir des petits villages au Québec. C'est un investissement en souvenirs, conclut-elle. »
Photo courtoisie de Gab Parent
Son conseil? Prenez votre temps!
« C'est émotif, réaliser un projet comme ça. Mais l'argent ne l'est pas! Il ne faut pas être pressé et plutôt attendre après les bons matériaux et avoir les bonnes liquidités, suggère Charlotte. Je vois des gens autour de moi s'endetter pour du plaisir. Je ne voulais pas que ce projet-là devienne un stress, surtout que ça reste un projet récréatif. »
Épargner pour réaliser ses rêves
Charlotte a un emploi et un salaire stables. Elle a aussi accès à un fonds de pension. Or, elle a toujours cru qu'elle devait y mettre du sien et commencer à épargner tôt pour atteindre un jour une certaine liberté financière et réaliser des projets qui lui tiennent à coeur.
« Beaucoup de mes collègues ne pensent pas à épargner. Pour moi, c'est une manière d'avoir plus d'options financièrement. J'ai commencé avec des petits montants dès que j'ai commencé à travailler, et je n'ai jamais cessé de mettre de l'argent de côté et de l'investir depuis. C'est grâce à ça que j'ai pu acheter une maison, puis mon minibus. Ce ne sont pas des dépenses que j'aurais pu couvrir juste avec mon salaire, avoue-t-elle. »
Elle a donc une stratégie financière qui lui permet d'optimiser son utilisation du REER et du CELI. Elle y cotise de manière automatique deux fois par mois. « Mon CELI, il me permet de réaliser mes projets, dit-elle. Je veux un jour monter l'Everest, et ce sont les efforts d'épargne que je fais aujourd'hui qui me permettront de payer les permis et l'aventure. C'est de l'argent pour le fun, que j'investis sérieusement! »
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