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Acheter ou louer : devrais-je devenir propriétaire ou rester locataire?

Avec la fluctuation des taux d’intérêt et la montée des prix des loyers, vous êtes possiblement en train de vous demander si vous devriez renouveler votre bail ou plutôt devenir propriétaire vous aussi.

Par Fonds immobilier de solidarité FTQ

Avec la fluctuation des taux d'intérêt et la montée des prix des loyers, vous êtes possiblement en train de vous demander si vous devriez renouveler votre bail ou plutôt devenir propriétaire vous aussi.

— Et si j'achetais?

C'est une question qui revient de plus en plus souvent. Acheter un condo ou une maison pour posséder votre résidence principale peut représenter un grand saut. Selon votre situation, ça peut être le bon moment.

À noter que cet article ne couvre pas l'achat d'un immeuble à logements (plex) pour ceux et celles qui voudraient devenir propriétaires bailleurs (locateurs).

Deux personnes emballent des objets dans des boîtes de carton lors d’un déménagement.

Si vous êtes locataire, les avantages de l'achat ou de la location dépendent de vos priorités.

01Patrimoine tangible ou placements?

Acheter une résidence principale, c'est détenir un actif tangible où vivre longtemps et se constituer un patrimoine qu'on pourra léguer ensuite. Une hypothèque, c'est exigeant, mais c'est aussi une discipline payante. À chaque versement, on se rapproche d'un objectif concret : augmenter son actif financier. Une hypothèque, c'est une forme d'épargne forcée. Contrairement au loyer, l'hypothèque nous aide à augmenter notre valeur nette à chaque fois qu'on la rembourse. En effet, après plusieurs années, voire décennies, la résidence principale prend généralement de la valeur à l'abri de l'impôt et représente d'autres avantages fiscaux. Par exemple, si on fait partie des nouveaux acheteurs, on aura droit au crédit d'impôt pour l'achat d'une première habitation au provincial et au fédéral.

On dit souvent que la différence entre le coût du loyer et les dépenses liées à la propriété pourrait être investie pour générer des rendements. Ces investissements peuvent aussi croître à l'abri de l'impôt (par exemple dans un CELI ou un CELIAPP) et ils exigent moins d'entretien et de dépenses qu'une propriété. Selon Finance et Investissement, les données historiques montrent même que certains investissements peuvent potentiellement surpasser l'immobilier au fil du temps.

Cela dit, ça peut être plus tentant de dépenser que d'épargner quand on n'y est pas contraint(e). Quant à notre résidence principale, elle n'est pas qu'une sécurité financière. Elle nous loge et nous fournit des services que des placements ne peuvent nous apporter.

02Stabilité ou flexibilité?

Être propriétaire donne une stabilité résidentielle. On sait où on habitera pendant plusieurs années, voire des décennies, et on se protège contre les hausses de loyer et contre un avis de non-renouvellement de bail. Une résidence principale, c'est un ancrage dans notre communauté.

Être locataire, c'est avoir la flexibilité de changer d'idée. Besoin de changer d'emploi? On peut faire preuve de mobilité professionnelle plus facilement et rapidement. Lorsqu'on a une situation personnelle incertaine, la flexibilité de la location peut présenter un plus grand avantage.

03À notre goût ou clés en main?

Comme propriétaire, on peut aménager nos espaces comme bon nous semble. On est libre de personnaliser notre toit à notre goût, à condition d'avoir le temps et l'argent nécessaire(s). Une propriété neuve sera garantie en plus d'être au goût du jour, tandis qu'une propriété sur le marché de la revente pourrait demander des modifications, voire des rénovations importantes.

Et si l'accès à la propriété devenait l'accès à la copropriété? L'offre de condos sur le marché est variée et peut permettre d'accéder à des services partagés. On améliore ainsi notre confort et on a plus de temps pour se consacrer à d'autres projets.

En revanche, si on veut profiter des services communs sans se commettre à une hypothèque, plusieurs projets locatifs offrent des espaces neufs où s'anime une communauté de locataires. Que l'habitation soit récente ou non, comme locataire, on vit dans un endroit prêt, dès le premier jour du bail, sans prendre de décisions importantes quant à son aménagement.

Deux personnes assises à une table extérieure en soirée, regardant un téléphone, avec des verres et des assiettes sur la table.

3 considérations de l'achat et de la location à ne pas négliger comme locataire actuel(le).

01Avez-vous dressé un plan à moyen, voire à long terme?

Devenir propriétaire, ce n'est pas comme signer un bail. C'est un engagement. Si vous changez d'idée trop vite, vous risquez que votre investissement financier ne soit pas optimal. Il faut penser à la revente, à la prise de valeur, à votre stabilité personnelle et professionnelle.

02Quelle est votre situation financière?

Avez-vous entendu parler du piège de la « prison financière » — cette maison trop grande, trop chère, trop exigeante en termes d'entretien et de dépenses? En visant juste, on peut devenir propriétaire et conserver une marge de manœuvre côté budget. On doit d'abord évaluer sa situation financière.

Au Canada, la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) a des critères précis pour ne par prêter trop aux ménages. Elle recommande de respecter deux limites d'endettement lorsqu'on souhaite acheter une propriété : maximum 39 % de son revenu brut annuel pour se loger (un ratio appelé amortissement brut de la dette, ABD) et maximum 44 % de son revenu brut annuel pour se loger et payer toutes ses autres dettes personnelles (un ratio appelé amortissement total de la dette, ATD).

Votre dossier de crédit est-il suffisamment bon? Et avez-vous les liquidités pour la mise de fonds? Le minimum est de 5 % pour une propriété de 500 000 $ ou moins et de 10 % du reste du prix d'achat qui dépasse la première tranche de 500 000 $, jusqu'à concurrence de 1,5 million $. Peut-être avez-vous la chance de profiter d'un don ou d'un prêt sans intérêt d'un parent ou d'un proche pour vous aider à augmenter votre mise de fonds. Aussi, êtes-vous prêt(e) à assumer les taxes, les assurances et les frais imprévus? Voilà des questions à se poser avant de passer à l'achat d'une propriété.

03Avez-vous cotisé au REER pour pouvoir profiter du RAP?

Le Régime d'accession à la propriété (RAP) vous permet de retirer jusqu'à 60 000 $ de votre REER pour acheter votre première propriété. Le Service à l'épargnant du Fonds de solidarité FTQ peut vous guider pour maximiser cette opportunité.

Parent et enfant assis sur un canapé, utilisant une tablette dans un salon lumineux.

En conclusion, devriez-vous être propriétaire ou locataire?

Selon votre situation, devenir premier(ère) acheteur(euse) est peut-être un rêve à votre portée. Mais comme toute décision financière, elle mérite réflexion. Utilisez la calculatrice de l'AMF pour évaluer votre capacité financière.

Vos proches songent-ils à vendre leur maison à la retraite? Consultez notre article « Acheter ou louer : à la retraite, devrais-je vendre ma maison pour redevenir locataire? ».

Saviez-vous que le Fonds immobilier de solidarité FTQ investit dans des projets résidentiels de condos à acheter et d'appartements à louer?

Vous pensez rester locataire encore longtemps? La vie de locataire peut aussi offrir des avantages, notamment lorsqu'il s'agit de planifier votre épargne-retraite. Il existe plusieurs façons de bâtir votre sécurité financière sans passer par la propriété. Incertain(e) quant à comment épargner? Notre cours Passion Épargne est là pour vous aider à mieux comprendre vos finances personnelles et épargner selon votre réalité.

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