Comment voyager à la retraite et gâter ses petits-enfants?
Même quand ils ne pensaient pas à la retraite, Marie-Noëlle et André ont toujours épargné. Aujourd'hui, ils profitent de leur retraite en passant du temps avec leurs petits-enfants et en se faisant plaisir, un voyage à la fois.
Par Fonds de solidarité FTQ
Marie-Noëlle, 69 ans, et André, 77 ans, ont tous deux pris leur retraite à 65 ans1. Si leur plan a évolué au fil des années, ils peuvent aujourd'hui s'offrir un voyage en première classe tous les deux ans et du temps de qualité avec leurs cinq petits-enfants, en plus de participer à leur épargne-études. Voici comment leur gestion financière et les décisions qu'ils ont prises leur permettent aujourd'hui de profiter de leur retraite.
Épargner pour la retraite
Marie-Noëlle a eu la chance de pouvoir compter sur les fonds de pension offerts par ses employeurs tout au long de sa carrière. Et elle ne s'en cache pas, ça a fait une grande différence pour son épargne-retraite : « Je pense qu'aujourd'hui les jeunes sont plus conscientisés face à leur épargne et à leur retraite, mais quand moi j'étais jeune, je n'y pensais pas. Si c'était à refaire, dit-elle, je commencerais à épargner pour ma retraite dès mon premier emploi! ».
De son côté, André a toujours misé sur l'épargne automatique pour mettre de l'argent de côté. « Je faisais prélever sur chacune de mes paies jusqu'à 8 % de mon salaire pour l'investir, se souvient-il. Je cotisais comme ça à mon REER et je m'assurais de toujours réinvestir mon remboursement d'impôt. D'ailleurs, on a priorisé les REER, mais si c'était à refaire, j'utiliserais aussi le CELI. »
Il avait aussi droit à un fonds de pension de la part de son employeur, mais quand l'entreprise a été rachetée en 1992, cet avantage a disparu. Il a donc décidé de prendre le montant qui lui revenait et de le déposer dans un compte de retraite immobilisé (CRI). Accompagné d'un planificateur financier, il a opté pour des placements adaptés à sa tolérance au risque dont la stratégie lui a permis de diversifier son portefeuille. Depuis, il n'a pas cessé de prendre soin de son épargne.
Quand on a vendu notre maison, on a placé le montant du gain réalisé. On a fait la même chose quand on a reçu un héritage. Il faut s'occuper de son épargne, résume-t-il. Aujourd'hui, j'ai autant d'argent dans mon FERR qu'il y a 12 ans quand j'ai pris ma retraite, parce que je continue à investir mon épargne.
Se verser un revenu de retraite
L'année de son 71e anniversaire, André a converti son REER en FERR et son CRI en fonds de revenu viager (FRV). Aujourd'hui, ses revenus de retraite sont donc issus de son FERR, de son FRV et des rentes gouvernementales. Quand il retire des sommes de son FERR ou de son FRV, il demande que l'impôt soit retenu à la source parce qu'il préfère toucher un montant net et ainsi savoir combien il aura dans ses poches. André estime retirer un total d'environ 12 000 $ à 15 000 $ net par année de ses véhicules d'épargne.
« Habituellement, je retire le minimum obligatoire de mon FERR, mais j'en retire parfois un peu plus pour réaliser un projet. Par exemple, on a récemment dû changer de voiture. On a donc acheté un véhicule usagé et, pour éviter de nous endetter avec cet achat, j'ai retiré un montant supplémentaire de mon FERR et on a payé le véhicule comptant, raconte-t-il. »
Travailler pendant la retraite
De son côté, Marie-Noëlle a décidé de réaliser un rêve de longue date en prenant sa retraite : se lancer à son compte! Oui, elle a décidé de continuer à travailler pour augmenter ses revenus de retraite, mais c'est surtout parce qu'elle n'était pas prête à arrêter complètement. « J'ai pris ma retraite au moment qui me convenait le mieux, heureuse et avec un plan, explique-t-elle. Quand j'étais plus jeune, je m'étais dit qu'un jour, je serais pigiste. C'est un rêve que j'ai pu réaliser à la retraite, se réjouit-elle. J'aide des étudiants en faisant de la révision et j'accepte des contrats de rédaction quand ça me tente. J'ai donc le temps de faire du bénévolat quelques heures durant la semaine et d'aller jouer au volleyball plusieurs fois par semaine; j'aime ça parce que je fais vraiment ce qui me fait plaisir! »
Ainsi, Marie-Noëlle prévoit convertir son REER en FERR quand elle aura 71 ans, mais n'y touche pas pour le moment. Ses revenus de retraite sont ainsi composés des rentes gouvernementales, des rentes de son fonds de pension et de ses revenus de pigiste.
Un plan de retraite qui évolue
En approchant de la retraite, Marie-Noëlle avait comme idée d'acheter une vieille maison à la campagne pour la rénover. Elle avait aussi pensé acheter un petit commerce, comme un café ou une auberge. Cela dit, quand leur fille a proposé à ses parents d'acheter en copropriété avec eux, le plan a changé.
« On avait vendu notre maison et on était dans un logement depuis deux ans, en attendant de trouver la maison qui allait nous convenir, se souvient-elle. C'est à ce moment que ma fille m'a demandé si on était intéressés à acheter en copropriété un duplex avec elle et son conjoint… on a accepté et on n'a jamais regretté notre décision! »
Ainsi, Marie-Noëlle et André ont pu investir dans une habitation et en faire profiter leur fille. La vie en copropriété se déroule à merveille, et chacun participe aux dépenses en lien avec l'immeuble. Le couple de retraités occupe à présent le haut du duplex alors que leur fille, leur gendre et leurs trois petits-enfants habitent le rez-de-chaussée. « Ça a été un beau projet de rénovation et, aujourd'hui, ça nous permet d'être proches de nos petits-enfants, souligne Marie-Noëlle. »
Voyager à la retraite, tous les deux ans
Un projet qui s'est concrétisé : voyager. « On a toujours voyagé, mais différemment. On planifie plus qu'avant, racontent Marie-Noëlle et André, alors qu'on partait sans réservation. Là, on prévoit à l'avance. On a le temps de magasiner nos activités et nos hébergements. On part avec un couple d'amis et on se paie la traite! »
Contribuer aux fonds d'études des petits-enfants
Un autre projet qui leur tient à coeur : investir dans les études de leurs petits-enfants. « On a cinq petits-enfants et on va contribuer à leur REEE cette année. C'est une contribution qu'on aimerait renouveler chaque année, souhaite Marie-Noëlle. On va l'ajouter à notre budget, renchérit André. Comme ça, on n'aura pas de surprise et on saura où on s'en va! »
En profiter le plus longtemps possible
En fin de compte, Marie-Noëlle et André s'occupent de leurs finances parce qu'ils veulent pouvoir profiter de leur retraite et passer du temps de qualité avec leur famille et leurs amis le plus longtemps possible.
« On n'a jamais autant d'argent qu'on aimerait, mais ça nous satisfait! Nos besoins et nos projets ne sont pas extravagants, soulignent-ils. On peut gâter un peu nos petits-enfants et on peut s'en permettre de temps en temps. En fin de compte, c'est ça notre projet de retraite : rester en santé et en forme pour voir grandir nos petits-enfants! »
Notes
