À qui revient la responsabilité de sauver la planète?

Pratiquement tout le monde s'entend sur le fait qu'il faut agir pour sauver l'environnement. Mais qui doit agir et en faisant quoi? Nous avons mené l'enquête!

Par Fonds de solidarité FTQ

Les experts le martèlent et la population acquiesce : il faut agir rapidement et de façon concertée pour limiter l'impact des humains sur l'environnement. Facile à dire, mais comment s'y prendre et, surtout, qui devrait mener le changement? Si, en tant que citoyens, on est prêts à faire notre part parce qu'on est conscients de faire partie de la solution, qu'en est-il du gouvernement, des entreprises, des artistes et des lobbys? Ne serait-ce pas plus facile s'ils s'en occupaient pour nous? Autant de questions auxquelles nous avons tenté de répondre en menant un sondage d'opinion auprès de 1 002 Québécois, en collaboration avec Léger.

À l'instar du sondage mené par le Fonds de solidarité FTQ à propos de la relation entre les jeunes et l'argent, l'entreprise se penche cette année sur les Québécois et l'environnement, notamment sur ce qui touche aux habitudes de consommation. Du 11 au 18 mars 2019, un sondage d'opinion a été mené en collaboration avec Léger auprès de 1 002 Québécois afin de vérifier leurs perceptions, leurs comportements et leurs habitudes d'achat.

L'environnement, qui en est responsable?

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Quel devrait être le principal acteur de la préservation de l'environnement?

L'opinion est partagée! Au premier rang trônent les gouvernements, suivis de près par les grandes entreprises. Les citoyens arrivent non loin derrière. En matière d'environnement, on croit donc plus au travail d'équipe qu'au bouc-émissaire.

37 % des gens croient que les actions visant à améliorer la qualité de l'environnement devraient provenir des gouvernements, 34 % des grandes entreprises, 23 % des citoyens et 1 % des artistes.

Très bien, mais maintenant qu'on sait que l'avenir de la planète repose sur leurs épaules, à quoi peut-on s'attendre de la part de ces trois groupes?

Les citoyens

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1 citoyen sur 4 se voit comme l'un des principaux acteurs de changement.

99 % des Québécois posent de petits gestes au quotidien pour économiser l'énergie et réduire le gaspillage, et 91 % pensent que ces petits gestes permettent de limiter l'impact sur l'environnement. D'ailleurs, 36 % d'entre nous disent avoir considérablement changé leurs habitudes pour y arriver. On aurait donc de quoi être fiers!

Mais, parlant de petits gestes, qu'est-ce qu'on fait au juste?

À quel moment est-ce un trop grand effort de recycler?

58 % des gens ont répondu qu'ils recyclent tout, 18 % qu'il n'est pas toujours facile de savoir ce qui se recycle ou non, 12 % qu'ils recyclaient tant qu'ils n'avaient pas à laver de contenants, 9 % qu'ils recyclaient tant qu'ils n'avaient pas à trier les matières et 3 %, tant qu'ils n'avaient pas à sortir le recyclage dehors.

Les contenants de yogourt, les sacs de plastique, les cartons de lait : mais qu'est-ce qui va dans le bac de recyclage, exactement? La majorité des gens recycle tout, même en cas de doute! Afin de savoir ce qui peut trouver sa place dans le bac de recyclage, le site Web de RECYC-Québec est toujours une bonne source d'information. Autrement, on peut garder en tête la règle générale : la majorité des contenants et des emballages, ainsi que les imprimés et les journaux, se recyclent.

Et est-ce qu'ils font du compostage?

Plus de la moitié des Québécois disent ne pas composter. Il reste donc du chemin à faire quand on sait que 44 % des déchets ménagers sont des matières organiques selon RECYC-Québec... mais ce défaut de compostage s'explique en partie par le fait que ce type de collecte n'est offert que dans certaines municipalités québécoises.

Et côté transport, comment se déplacent les Québécois?

52 % des gens ne compostent pas et, pour 5 % d'entre eux, c'est parce que l'odeur de décomposition les dérange; 48 % des gens compostent.

Qu'est-ce qui les motive à posséder une voiture?

 

93 % des ménages québécois possèdent au moins un véhicule.

 

Les Québécois sont encore très attachés à leur voiture. Les principales raisons évoquées? Son côté pratico-pratique, la liberté qu'elle procure et la nécessité de se rendre au travail. S'il est vrai que le territoire québécois est vaste et qu'il peut être complexe de s'y déplacer en transport en commun, reste que favoriser les transports alternatifs et actifs réduit l'empreinte sur l'environnement...

Les entreprises

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Les citoyens croient que les entreprises aussi doivent agir pour réduire leur impact.

 

84 % des gens pensent que les initiatives écoresponsables des entreprises comptent.

 

D'ailleurs, à qualité et prix égaux, 78 % des québécois optent pour l'entreprise écoresponsable plutôt que son concurrent. Les entreprises auraient donc tout avantage à promouvoir leurs bonnes pratiques.

Sauf que, en contrepartie, est-ce qu'on craint le greenwashing ou l'écoblanchiment, cette pratique frauduleuse où des entreprises se présentent plus vertes qu'elles ne le sont?

Les entreprises qui disent poser des gestes écoresponsables sont-elles hypocrites?

44 % des gens sont en désaccord avec le fait que ces entreprises sont hypocrites, 42 % sont d'accord et 14 % ne savent pas.

En matière d'écoresponsabilité, il n'est pas toujours facile de distinguer le vrai du faux... et ça complique les choses pour le consommateur!

Mais les Québécois pensent-ils que le développement durable n'est qu'un mot à la mode ou un buzzword?

C'est peut-être parce qu'on en entend beaucoup parler ces temps-ci, mais les gens ont l'impression que le développement durable est employé à toutes les sauces. Peut-être gagnerait-on à mettre en perspective ses trois pôles : l'environnement, le développement économique et l'aspect social.

61 % des gens sont d'accord avec le fait que le développement durable n'est qu'un mot à la mode, 28 % sont en désaccord et 11 % ne savent pas.

Les gouvernements

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Avis aux élus et aux candidats aux prochaines élections, la population compte sur vous pour légiférer afin d'assurer la protection de l'environnement!

 

90 % des Québécois sont d'avis que des politiques plus strictes devraient être adoptées par les gouvernements en matière d'environnement.

 

Le gouvernement devrait-il accorder des avantages fiscaux tels que des crédits d'impôt, des subventions, des garanties de prêt, etc. à des entreprises qui polluent même si elles créent beaucoup d'emplois?

79 % des gens ne sont pas d'accord, 17 % sont d'accord et 4 % ne savent pas.

Une entreprise pollue, mais elle rapporte gros à l'économie du pays? À l'évidence, la majorité des citoyens n'est pas chaude à l'idée de soutenir les entreprises qui ne sont pas écoresponsables!

Nous avons demandé aux citoyens de se prêter à un petit exercice : se glisser dans la peau du premier ministre, le temps de prendre une décision importante en lien avec la protection de l'environnement!

Mise en contexte : vous êtes premier ministre et la situation environnementale devient critique. Vous devez prendre une mesure verte drastique et celle-ci doit être effective dès aujourd’hui, même si elle entraîne de lourdes conséquences. Que faites-vous?

  • Des sanctions sévères contre les entreprises qui polluent, quitte à forcer la fermeture de celles-ci. (28 %)
  • Le recyclage et le compostage sont maintenant obligatoires pour les citoyens et les entreprises. Les contrevenants recevront des amendes très salées et pourraient être emprisonnés en cas de récidive. (27 %)
  • Les taxes sur les produits polluants (hydrocarbures, plastiques, etc.) sont maintenant triplées pour dissuader les gens de les utiliser. (16 %)
  • Tous les transports, incluant les automobiles de chaque citoyen, doivent être électriques dès maintenant. (8 %)
  • Les territoires forestiers ne peuvent plus être exploités. (7 %)
  • Le transport en commun est obligatoire à moins d'obtenir une dérogation. (3 %)
  • L'industrie agroalimentaire transformant des produits animaux (p. ex., bovins, porcs) est bannie. (2 %)
  • Aucune de celles-ci. (9 %)

Les avis sont partagés sur le sujet.

Notre relation avec l'environnement a beaucoup évolué dans les dernières années : on pose plus de gestes verts et on a une considération plus élevée pour les initiatives environnementales.

En tant que citoyens, on s'attend à plus de leadership et d'actions concrètes de la part des gouvernements et des entreprises : des lois plus strictes de la part des gouvernements et une imputabilité plus grande chez les entreprises, ainsi qu'une offre plus écoresponsable.

Comme quoi, la préservation de l'environnement est un travail d'équipe!


Vous avez envie de vous comparer aux répondants?

Faites le test, comparez-vous aux Québécois et voyez si vos gestes ont autant d'impact que vous le croyez. Découvrez ensuite des conseils pour réduire votre impact, sans compromettre votre qualité de vie!

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