Financer sa retraite : épargne ou loterie?

Entre nos envies et nos projets à plus long terme, économiser pour nos beaux jours peut s'avérer abstrait pour de nombreux Québécois.

Par Fonds de solidarité FTQ

Le Fonds de solidarité FTQ, en collaboration avec Léger, a mené un sondage auprès de 1 506 Québécois âgés de 18 ans et plus. L'objectif : en apprendre plus sur nos habitudes liées à nos finances personnelles.

Acheter une maison, partir en voyage, changer de voiture... Entre nos envies quotidiennes et nos projets de vie à plus long terme, économiser pour nos beaux jours peut s'avérer abstrait pour de nombreux Québécois. Au point où certains semblent ne plus savoir comment financer leur retraite... Épargne ou loterie?

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Vivre chez ses parents : à quel âge les Québécois quittent-ils le foyer familial?

Quitter la maison de ses parents : une des premières étapes de l'âge adulte! S'ils sont plus nombreux à quitter avant 25 ans, 63 % de ceux qui s'attardent chez papa et maman le font dans le but d'épargner.

Lorsque nous demandons aux Québécois à quel âge ils ont quitté le nid familial : 31 % déclarent être partis à 18 ans ou moins, 50 % entre 19 et 24 ans et 19 % à plus de 25 ans. 
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Entrepreneur ou salarié : voulons-nous être notre propre patron?

Lorsque nous demandons aux Québécois ce qu'ils souhaitent côté carrière, 50 % veulent être des salariés, 30 % désirent être des entrepreneurs, 15 % aimeraient être des pigistes et 5 % ne s'identifient à aucun de ces choix. 

Sécurité d'emploi ou liberté entrepreneuriale, les Québécois ont fait leur choix! Fait intéressant : 56 % des francophones préfèrent être salariés, contre seulement 30 % des anglophones et allophones, ces derniers privilégiant davantage le démarrage de leur propre entreprise.

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Peur de l'engagement : combien de temps les Québécois se voient-ils travailler pour leur employeur?

Lorsqu'il s'agit de relation avec leur employeur, les Québécois entrevoient du long terme! Et nous sommes loin de la relation jetable trop souvent évoquée quand nous parlons des jeunes et du marché de l'emploi : 39 % des 18 à 24 ans souhaitent travailler plus de dix ans au sein de la même entreprise. Un fait encore plus vrai en région!

Lorsque nous demandons aux Québécois combien de temps ils souhaitent travailler pour le même employeur : 18 % déclarent 5 ans ou moins, 36 % de 5 à 25 ans et 47 % plus de 25 ans. 
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Faire un saut dans le vide ou le plein d'économies : dans quel but les Québécois épargnent-ils?

Lorsque nous demandons aux Québécois pourquoi ils épargnent : 45 % des 18 à 24 ans répondent que c'est pour se constituer un coussin financier, tout comme 51 % des plus de 55 ans. Seulement 18 % des jeunes de 18 à 24 ans épargnent en vue de préparer leur retraite, contre 33 % des plus de 55 ans. 36 % des jeunes Québécois épargnent aussi en vue de voyager, tout comme 34 % des plus de 55 ans. Enfin, 26 % des 18 à 24 ans et 18 % des 55 ans et plus épargnent afin de préparer un projet personnel. 

Sans surprise, les jeunes Québécois préfèrent investir dans des expériences et des projets à moyen terme plutôt que pour leurs beaux jours. C'est probablement parce qu'ils ont plusieurs projets à concrétiser, comme l'achat d'une première maison, avant de penser à leur retraite. Chaque chose en son temps, il faut bien commencer par être jeune!

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Retraite au soleil : combien les Québécois veulent-ils épargner pour leurs beaux jours?

Si 44 % des Québécois accordent de l'importance à leur retraite et épargnent en prévision de celle-ci, la majorité pense que ça ne leur prendra pas plus de 750 000 $. Vision réaliste ou idéaliste, reste qu'une telle somme, c'est sur le long terme que ça s'accumule!

51 % des Québécois âgés de 18 à 24 ans pensent qu'il faut épargner moins de 750 000 $ pour la retraite. C'est également le cas de 49 % des 25 à 34 ans, 57 % des 35 à 54 ans et 54 % des Québécois âgés de plus de 55 ans. 
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Épargne sous le matelas : ça prend combien d'argent pour être considéré riche?

14 % des Québécois pensent que ça prend moins de 100 000 dollars pour être considéré riche. 33 % déclarent que ça prend entre 100 000 dollars et 999 999 dollars et enfin, 54 % considèrent que ça prend un million ou plus pour être riche. 

Tout dépend de la perception de chacun et, surtout, de ses ambitions et projets personnels. Si un voyage à Cuba peut être moins coûteux, un condo à Montréal ne nécessitera pas la même mise de fonds qu'en région. Il en va de même selon le type de retraite envisagé : tour du monde en Westfalia ou chalet au bord d'un lac?

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La retraite à 1 million : pensez-vous y arriver?

Lorsque nous demandons aux Québécois s'ils pensent pouvoir épargner 1 million de dollars en prévision de leur retraite, 51 % pensent que non, que cela leur paraît impossible, et 21 % se sentent même anxieux à cette idée. 22 % pensent que c'est possible, mais pas sans efforts, et seulement 7 % pensent que ce sera facile. 

Même si le quart des Québécois pensent qu'épargner un million de dollars pour leur retraite est réaliste, un tel objectif ne peut pas être atteint sans suivre quelques conseils! En parallèle, parmi ceux qui n'épargnent pas en vue de leur retraite, 48 % mentionnent que leur salaire ne leur permet pas de le faire et 33 % déclarent qu'ils n'y arrivent tout simplement pas malgré les efforts.

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Lotto 6/49 ou REER : comment les Québécois comptent-ils financer leur retraite?

58 % des Québécois souhaitent financer leur retraite grâce à leurs épargnes personnelles et à leurs investissements, 61 % comptent sur le gouvernement, 44 % sur un fonds de pension privé, 16 % espèrent financer leur retraite grâce à un héritage potentiel, 9 % grâce à la loterie et 5 % espèrent un soutien familial. 

Il n'est pas surprenant de constater qu'un Québécois sur cinq mise sur une combinaison de sources de revenus et un certain hasard pour financer sa retraite. Surtout lorsqu'on prend en considération que 24 % d'entre nous n'arrivent pas à économiser. Restons toutefois positifs, parce qu'il n'est jamais trop tard pour commencer!

Vous reconnaissez-vous dans ce constat?

Vivez-vous aussi dans l'espoir de décrocher le gros lot ou misez-vous plutôt sur la sécurité d'un fonds de pension privé? L'important est de garder en tête qu'une retraite, ça se planifie à long terme, et ce, même si le fameux million n'est pas à portée de main pour le moment!

 

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