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Voyager et découvrir l'Afrique autrement

Parcourir plus de 15 000 km à vélo pour se rendre du Maroc jusqu'à l'Afrique du Sud, voilà le projet qu'a voulu réaliser Mélissa avec un budget total de 10 000 $ pour un voyage de 12 à 18 mois.

Par Fonds de solidarité FTQ

À29 ans, Mélissa a décidé que le moment était venu de réaliser le projet de ses rêves : aller à la rencontre d'une autre culture, relever un défi personnel, prendre son temps et être dépaysée. Et pas de n'importe quelle manière : à vélo et en solo. Après avoir rencontré quelqu'un qui revenait d'Afrique, le déclic s'est fait dans sa tête : elle partirait voir de l'autre côté de l'océan pour découvrir des cultures riches et uniques. C'est ainsi qu'elle a décidé de partir avec l'ambitieux projet de parcourir toute la côte ouest-africaine, du Maroc jusqu'à l'Afrique du Sud.

Réaliser un rêve en voyageant différemment

Neuf ans avant de concrétiser son projet, Mélissa épargnait déjà pour le réaliser. Elle n'avait pas de date de départ ni de destination fixe à ce moment-là, mais elle a voulu se donner les moyens de partir quand elle le déciderait.

« J'avais envie de découvrir autre chose, de prendre le temps de le faire, d'être dans un mode de slow travel. Le vélo, c'est pour moi la meilleure manière d'aller à la rencontre des gens, d'entrer en contact avec la culture locale, souligne Mélissa. J'avais cette envie forte d'aller quelque part de peu connu et peu touristique pour me dépayser pour vrai. »

 

Puis, on lui a parlé de l'Afrique et cela l'a grandement interpellée. « En fait, on ne connaît pas l'Afrique et on entend beaucoup de trucs négatifs sur ce continent, mais je voulais aller voir au-delà de ce qu'on raconte », explique-t-elle. Mélissa a donc décidé qu'elle partirait du Maroc et qu'elle descendrait la côte ouest-africaine jusqu'en Afrique du Sud.

Elle est partie en janvier 2019 et, après 11 mois de voyage et dans le contexte de la pandémie de COVID-19, elle a finalement arrêté sa route en Côte d'Ivoire, au tiers environ de son trajet total. Et aujourd'hui, elle n'en est toujours pas repartie!

« J'adore le Québec, mais j'ai l'impression que j'en ai encore beaucoup à vivre et à découvrir sur le continent africain. Je ne suis pas allée au bout de l'aventure encore », confie Mélissa.

Voyager à faible coût

Avant de partir, Mélissa s'était fixé un budget de 10 000 $ pour voyager entre 12 et 18 mois, ce qui lui donnait un budget quotidien moyen de 27 $. Pour le respecter, elle a donc privilégié de manger des aliments locaux et de dormir en camping sauvage. En allant à la rencontre des gens, elle a aussi pu profiter de leur grande hospitalité en partageant un repas ou en dormant sur leur divan. Après 11 mois de voyage – quand elle s'est posée en Côte d'Ivoire –, elle n'avait dépensé qu'environ la moitié de son budget total.

 

« Grâce au vélo, je n'ai presque rien dépensé en transport. J'ai aussi souvent été accueillie par des familles dans les villages où je passais, se rappelle Mélissa. Même si, avant de partir, j'avais plus d'économies que le 10 000 $ que j'avais décidé de consacrer au voyage, je voulais me fixer une limite et réaliser le défi de voyager le plus longtemps possible à faible coût. »

Elle savait que si elle épuisait tout l'argent destiné à son voyage, plusieurs options s'offraient à elle : rentrer au Québec, puiser dans ses autres économies ou travailler sur place.

« C'était important pour moi de faire ce grand voyage sans devoir m'endetter, raconte-t-elle. Je ne veux pas me soucier de mes finances ou vivre du stress, alors je suis prête à faire quelques compromis pour y arriver. Décider de voyager, ça suppose des choix quand vient le temps de dépenser ou d'épargner au quotidien. »

Prendre le temps de planifier son voyage

« Si je pouvais recommencer, je prendrais plus de temps pour planifier mes achats, avoue Mélissa. Ça faisait des années que je pensais à faire ce grand voyage, mais quand j'ai décidé de partir, je n'ai pris que trois mois pour tout planifier. »

Financièrement, elle était donc prête. Avant de partir, elle a retiré 9 000 $ de son CELI pour payer les assurances, un billet d'avion aller-simple pour le Maroc, un GPS, ses vaccins, un nouveau vélo, de l'équipement de camping ultra léger, un appareil photo, des sacs de transport, etc. Comme Mélissa a tout acheté rapidement, elle n'a pas pu profiter de rabais pour réduire les coûts, ou même prendre le temps de bien tester son vélo.

« Au début de mon voyage, je me suis blessée au genou parce que mon vélo n'était pas bien ajusté. J'ai aussi dû renvoyer cinq à six kilos de matériel au Québec, que je traînais pour rien », se rappelle-t-elle.

Épargner sans se priver

« Mes parents m'ont inculqué très jeune l'importance d'économiser. J'ai acheté ma première voiture sans devoir m'endetter, explique Mélissa. Aujourd'hui, je calcule mes dépenses parce que je sais qu'épargner me donne accès à ce que je veux. Quand j'ai commencé à épargner plus sérieusement, je savais que j'allais vouloir voyager et m'acheter une maison. J'ai donc établi un montant mensuel que je pouvais mettre de côté sans sentir que je devais me priver. »

À ce moment-là, elle s'était fixé un montant mensuel de 1 000 $ à mettre de côté. « Je n'ai pas toujours réussi, dit Mélissa, mais avec des prélèvements bancaires automatiques suivant chacune de mes paies et avec quelques virements spontanés, cela a été plus facile de ne pas dépenser mon argent et d'atteindre mon objectif. J'ai souvent travaillé plus pour arriver à accumuler de l'épargne. Par exemple, en étant serveuse, je pouvais profiter d'un peu plus de liquidités. J'ai donc économisé consciemment, mais je n'ai jamais eu l'impression de me priver pour autant. »

Cette planification financière lui a donc aussi permis de partir à l'aventure, mais en ayant un coussin financier qui l'attendait à son retour au Québec, ou pour une urgence, en plus de son épargne dans un REER à laquelle elle n'a pas touché; elle se sentait en confiance.

Et aujourd'hui, Mélissa vit pleinement son rêve. « Mon expérience est au-delà de mes attentes! C'est tellement humain, dans le partage et la collectivité. Ici, tout est coloré et vivant. La richesse de la culture et des traditions, c'est vraiment à découvrir, encourage Mélissa. Je sais que j'en resterai marquée à vie. »

 

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