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Qu'auriez-vous fait différemment pour mieux gérer votre argent?

Acheter une maison, partir en voyage, fonder une famille, investir… qu'auriez-vous fait différemment si vous l'aviez su avant? Apprenons les uns des autres afin de mieux nous préparer financièrement à la réalisation de nos projets.

Par Fonds de solidarité FTQ

Nous avons demandé à plusieurs Québécoises et Québécois ce qu'ils auraient fait différemment avec leur argent, plus particulièrement pour réaliser leurs projets, s'ils avaient su ce qui les attendait. Voici les résultats de leur apprentissage concernant la propriété, la gestion de l'épargne, la famille, les voyages et la retraite.

Avoir su… j'aurais mieux prévu mes dépenses avant d'acheter une maison!

Catherine, 47 ans, a acheté sa première propriété alors qu'elle était assez jeune, à 23 ans, et n'avait pas prévu tout ce que cela signifiait sur le plan financier.

« Avoir su qu'acheter une maison augmenterait mes dépenses pour les trois années suivantes, j'aurais choisi de faire un budget et de mieux déterminer tout ce que j'allais devoir acheter avant de passer à l'action, dit-elle. Cela m'aurait aidé à prioriser et à mieux organiser mes grosses dépenses dans le temps pour éviter de me serrer la ceinture chaque mois. »

Il est vrai que l'achat d'une propriété suppose un bon nombre de dépenses auxquelles il faut penser, mais cela engendre aussi l'achat de biens nécessaires à son entretien, qu'il ne faut pas négliger, comme des meubles, des électroménagers, de l'équipement pour l'extérieur, etc. Toutes ces dépenses doivent donc faire partie de votre budget et de votre objectif d'épargne. Une stratégie possible, selon votre situation, pourrait alors consister à profiter du REER et du RAP pour acheter votre maison, puis à prévoir le montant nécessaire aux autres dépenses et investir cette somme dans un CELI.

Avoir su… j'aurais opté pour des placements plus risqués quand j'étais plus jeune!

Jasmine, 58 ans, aurait aimé mieux comprendre, lorsqu'elle était plus jeune et qu'elle a commencé à investir ses économies, ce qu'on entend par profil d'investisseur et en quoi consiste le risque. « Au début, j'étais plus peureuse, je commençais à avoir des sous et je voulais protéger mon capital, se rappelle-t-elle. Mais comme j'investissais à long terme, j'aurais pu opter pour des placements plus risqués et possiblement plus profitables. Je ne comprenais pas vraiment dans quoi j'investissais, mais en voyant la différence de rendement et en laissant mon argent fructifier pendant plusieurs années, j'ai compris que j'aurais pu mieux optimiser mes finances dès mes premiers investissements. »

Avant, on nous disait d'épargner, mais on ne nous éduquait pas vraiment sur ce qu'on doit faire de cet argent. Il y a tellement d'options aujourd'hui, dont les comptes à intérêt élevé, les CELI, les REER ou les comptes d'investissement. Il n'y a pas de raison de ne pas investir ses économies.

Avoir su… qu'avoir des enfants deviendrait une décision financière, je m'y serais préparé plus tôt!

Patrick et Mélanie, tous deux trentenaires, ont aujourd'hui trois enfants et en sont très heureux! N'empêche qu'avec le recul, avant de fonder leur famille, ils s’y seraient préparés d’une autre façon sur le plan financier. Attendre son premier enfant signifie plusieurs achats, et certaines dépenses imprévues peuvent survenir. « Tu peux avoir souhaité allaiter, mais ça ne fonctionne pas et tu dois acheter de la préparation », indique Mélanie. « Tu peux aussi avoir la volonté d'utiliser uniquement des couches lavables et de préparer toi-même toutes les purées, puis tu manques de temps et tu finis par acheter le tout; couches jetables et purées toutes faites », renchérit Patrick.

Dans le cas d'un deuxième ou d'un troisième enfant, en plus des meubles, des accessoires et des vêtements, une voiture ou une maison plus grande peuvent aussi être nécessaires. Plus tard, d'autres frais sont également multipliés, comme les frais de garde et ceux des camps de jour. « Nos enfants ont besoin de lunettes et de broches, ce qui n'est pas couvert par nos assurances, mentionne Patrick. Puis il y a les frais scolaires, les loisirs, les vêtements, la nourriture… toutes ces dépenses, une fois additionnées, peuvent représenter des sommes astronomiques. »

« Finalement, dit Patrick, l'idée n'est pas d'économiser sur ce qu'on offre à nos enfants, mais plutôt de mieux le planifier et le budgéter. Si c'était à refaire, je m'y préparerais simplement mieux! »

L'étude canadienne la plus exhaustive sur le sujet révèle qu'il en coûte en moyenne aux parents plus de 14 000 $ par an pour élever un enfant. En fixant un objectif financier pour son projet de famille, on peut commencer à épargner à l'avance et se faciliter la vie.

Avoir su… j'aurais prévu le triple de mon budget pour mes rénovations!

Quand Tasha, 28 ans, a entrepris de rénover son condo, elle avait un plan et un budget. Ce qu'elle n'avait toutefois pas prévu, c'est le temps et l'argent supplémentaires pour le faire. « Ça a été éprouvant, remarque-t-elle, autant financièrement que pour mon couple. Il y a eu tellement d'imprévus et de surprises! Tu ouvres un mur pour faire une modification et finalement tu dois tout démonter. Ton projet de trois semaines en devient un de trois mois. C'est à ce moment que surgit le "tant qu'à y être"… c'est difficile de respecter le budget et le plan établis et tu dois toujours prendre des décisions rapidement. » Alors qu'elle s'attendait à ouvrir le mur entre sa cuisine et sa salle à manger, Tasha a finalement dû ouvrir tous les autres murs, le plancher et, comme elle le dit en riant, un compte conjoint!

Il est difficile de prévoir les imprévus, mais pour réaliser ce genre de projet, il peut être pertinent de mettre plus d'argent de côté que nécessaire. Au mieux, cet argent servira pour un autre projet! Avant de vous lancer dans un projet de rénovations, il peut aussi être fort avantageux de faire des recherches pour trouver un entrepreneur de confiance, des options de financement, des subventions ou même des crédits d'impôt.

Avoir su… j'aurais automatisé mon épargne bien avant pour payer mes voyages et ma retraite!

L'épargne automatique est certainement une saine habitude à prendre, mais encore faut-il savoir comment s'y prendre. Pour André, 55 ans, cela n'a pas toujours été évident. « On me disait de mettre de l'argent de côté, mais je ne savais pas comment le faire ni par où commencer, avoue-t-il. Je ne savais pas non plus pourquoi je le faisais, sinon parce qu'on me disait de le faire. »

Aujourd'hui, il transfère automatiquement de son compte-chèques, après que sa paie y a été déposée, des montants dans différents comptes.

Plus jeune, et encore aujourd'hui, j'ai payé tous mes voyages de cette manière! Quand j'ai commencé à envisager ma retraite comme un autre projet, j'ai décidé d'adopter la même technique, et ça s'est avéré très payant.

À présent, André dispose de trois ou quatre comptes pour différents projets comme la retraite, un voyage ou un fonds d'urgence. « Comme tout est automatisé, je n'ai pas à y penser et je ne dépense pas cet argent-là sur un coup de tête. On ne s'en rend pas compte, mais après quelques mois, on accumule un beau montant. C'est surprenant et encore plus gratifiant que de trouver 20 $ dans un manteau quand arrive l'automne, s'amuse-t-il à dire. »

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